Pret immobilier

On peut désormais changer d’assurance de son emprunt, et donc, potentiellement, faire des économies. Voté en février, la mesure à enfin été accepté, le 12 janvier 2018 par le Conseil constitutionnel.

 

Si vous êtes propriétaire, savez vous combien vaut l’assurance de votre crédit immobilier ? Si la réponse est non, ne vous en faite pas, c’est le même cas pour pas moins d’un tiers des emprunteurs. En effet nombreux ceux qui ne connaissent pas, ou même pas à peu près, le prix de leurs mensualités. Deux sur dix se disent même ne pas être sûr d’être assuré ou ne s’en souvienne plus. Pourtant, cette assurance représente souvent un quart à la moitié du coût du crédit pour la plupart des prêts contractés ces dernières années. Parfois presque autant élevé que les intérêts.

 

Jusqu’à maintenant, la souscription était, la plupart du temps, un non-événement. Même si les emprunteurs, depuis 2010, peuvent choisir une assurance externe. Ils acceptent le package proposé avec le crédit, sans hésiter longtemps, parmi toutes ces opérations immobilières.

Cette assurance à une certaine importance, en effet, elle permet le remboursement du crédit en cas d’accident de la vie courante. Généralement, elle couvre les décès, ou une perte totale et irréversible d’autonomie. Mais aussi les cas d’incapacité de travail temporaire ou une invalidité permanente.

 

Cette loi, votée en février 2017 offre la possibilité de résilier votre assurance de crédit une fois par an, a condition de trouver des garanties équivalentes. Si vous trouvez moins chère, vous pourrez donc même faire des économies. Tous les types de contrats sont concernés par cette nouvelle loi, nouveaux comme anciens.

Le Conseil constitutionnel a validé cette mesure le 12 janvier, ce qui met fin à une décennie de combat judiciaire opposant les assureurs bancaires aux associations de consommateurs.

En 2013, l’Inspection générale des finances (IGF) a sorti un rapport dans lequel il est déconseillé aux législateurs d’autoriser cette résiliation annuelle. Sous prétexte qu’elle engendrera une grosse “démutualisation” de l’assurance.

 

Pour visualiser la chose, il faut savoir que jusqu’au commencement des années 2000, les contrats étaient grandement mutualisés. Un tarif presque unique qui tournait à 0,40% était appliqué à tous les emprunteurs. Ce qui du coup, représentait un faible risque pour l’assureur.

 

“En cassant ainsi la rente des banques, on permettra au consommateur de réaliser des milliers d’euros d’économie, parfois 10 000 euros pour un emprunt sur 20 ans”, nous explique Stéphane Junique, président d’Harmonie Mutuelle, qui s’est lancé en 2017 sur le marché des assurances emprunteur.

Les personnes qui vont potentiellement faire le plus d’économie sont les moins âgés, les non-fumeurs, les cadres ou encore les personnes en bonne santé. Elles profiteront donc de l’individualisation des calculs.